Dans un contexte de grande incidence de la pauvreté des apprentissages (telle que reflétée par la moyenne des scores des élèves marocains au regard de différentes évaluations, mais également par les importantes proportions des élèves « peu performants ou à risque »), l’amélioration des performances des élèves qui se situent au bas de l’échelle permettrait de relever les niveaux globaux d’apprentissage (Banque mondiale, 2019).
Pour ce faire, le ministère de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports a annoncé la conduite d’une réforme articulée autour de deux principaux piliers, à savoir : la remédiation aux lacunes d’apprentissage comme moyen de rattrapage, et une réforme du système en profondeur -selon une feuille de route en 12 engagements concernant l’élève, l’enseignant et l’établissement afin de se passer du besoin de remédiation dans le futur.
Le présent travail se propose de contribuer à la maximisation des retombées de la réforme. Pour ce faire, il sera procédé à un état des lieux des apprentissages des écoliers marocains. Sera proposée, ensuite, une description du design et des premières pratiques relatifs au pilier de la remédiation.
Enfin, seront examinées les circonstances et les conditions de réussite du premier pilier, avec une insistance sur certains engagements de la feuille de route de 2022-2026 visant à instaurer un nouveau modèle pour la gestion de la réforme de l’éducation.